Le calme avant la tempête

Publié le par intozeworld

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Nous voici à Pokhara, dernière étape avant l’Inde. Nous y passons quatre jours très agréables et sereins, au pied de l’Annapurna  que l’on ne pourra jamais apercevoir à cause des nuages.

 

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Le premier jour, nous décidons de contourner le grand lac Phewa Tal pour admirer la vue depuis la Pagode de la paix. Nous croisons trois gamins qui décident d’eux-mêmes de nous accompagner. Les phrases sont bien rôdées pour appâter les touristes et sont sans cesse répétées, mais on ne nous la fait pas et après 30 minutes (tout de même) ils nous abandonnent. On traverse un pont sous lequel des centaines de personnes s’affairent à faire leurs toilettes et/ou la lessive.

 

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Après plus d’une heure de côte à grimper au milieu d’une forêt et de sentiers qui s’entrecroisent, nous arrivons à la fameuse pagode, imposante et magnifique.

 

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La vue d’ici est splendide sur le lac et la ville. Nous prenons le temps de nous poser quelques temps avant de redescendre et de traverser le lac en bateau.

 Le jour d’après est consacré à une petite balade dans la campagne et…c’est tout. On se pose dans un petit village pour observer les scènes de vie simple des paysans. Des filles sur notre passage rigolent et nous propose les petits fruits qu’elles grignotent. Au retour on prend un « bus » de campagne datant d’environs 248 ans, avec une formidable vitesse de pointe de 16km/h, batterie sous le siège passager et trous permettant d’admirer le sol.

Puis le soir, Guillaume est malade. Eh oui, à vouloir faire le malin en mangeant des fritures proposées dans la rue, on court un risque. Ça lui a tout de même coûté une journée clouée au lit avec de la fièvre, ainsi qu’un nettoyage complet des tripes et de l’estomac.

 Vous l’aurez compris, Pokhara nous aura permis de nous reposer, de nous régaler une dernière fois du thé népalais et du plat national, le dhal bat, composé d’une soupe de lentille, de riz, de légumes au curry et d’une sorte de yaourt (c’est délicieux et copieux pour pas cher). En gros, nous nous préparons psychologiquement à traverser la frontière !

Adieu le Népal. Snif snif, nous y avons passé un séjour merveilleux, ce pays mérite vraiment toutes les louanges qu’on lui attribue. Bref, nous sommes sous le charme et ce n’est surement qu’un au revoir, la prochaine fois nous irons caresser les sommets de l’Hymalaya, voire explorer le Mustang.

 

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Et c’est parti pour de nouvelles aventures ! Levés à 5h30, nous attendons notre bus dans les derniers instants de la nuit. Notre bus local est minuscule et, ici comme en Inde, nous devons mettre nos bagages sur le toit. Guillaume a du mal à passer ses genoux quand il est assis, pire encore pour l’Allemand de 1m90 juste à côté ! En route pour 7h de bus, mais 10 min après le départ, nous sommes trois à avoir vu un sac tomber du toit. Nous le signalons aussitôt au chauffeur qui n’en a rien à faire et continue sa route. Nous expliquons ce que nous avons vu aux autres ce qui déclenche un branle-bas de combat général dans le bus. Après 15min à lui hurler dessus pour faire demi tour, le chauffeur daigne enfin se ranger sur le coté et chacun va vérifier que son sac soit bien accroché sur le toit… Aucun sac ne manque à l’appel et le chauffeur ne manque pas de nous préciser que nous sommes complètement fous. Pourtant, nous l’avons vu tomber, peut-être était-ce le sac du chauffeur. Le mystère n’a à ce jour toujours pas été élucidé...

 

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Après avoir traversé des paysages magnifiques de rizières en terrasse dans les montagnes, nous arrivons enfin à Sunauli, dernière ville avant la frontière. Ici, pas de barrière, vous pouvez rentrer en Inde comme dans un moulin ! Mais il nous faut toutefois faire tamponner nos passeports. C’est alors que l’on découvre une petite maisonnette qui s’avère être la douane. Pas d’uniforme, des bancs pour prendre le soleil dehors et des agents pas stressés pour un sou. Du côté de l’Inde, même chose, c’est un petit bouiboui qui sert de douane où l’on remplit ses formalités sur une nappe cirée devant des agents qui nous empruntent notre stylo pour écrire ! Déjà, nous commençons à percevoir des différences entre les deux pays.

Nous prenons un bus pour Gorakhpur, ville de transit. Cette fois ci, Guillaume monte sur le toit du bus avec les sacs pour vérifier l’arrimage, et heureusement ! Le papi attache le sac d’Agnès au bus seulement par sa lanière et celui de Guillaume juste à celui d’Agnès… Après lui avoir expliqué calmement qu’il était hors de question de les laisser comme ça, il l’aide à arrimer les sacs avec une corde. Arrivé à Gorakhpur, nous marchons vers la gare pour acheter notre billet. Il fait nuit et la gare est pleine à craquer de personnes qui dorment ou qui sont assis à terre, qui attendent debout ou qui patientent le long de files d’attente interminables. Nous prenons conscience ici que nous sommes dans le deuxième pays le plus peuplé du monde ! Il nous faut chercher la bonne file, on attend dans une mauvaise puis on se déplace, un homme nous accoste pour nous indiquer comment faire, un policier s’en mêle et nous fait passer devant. Il est d’ailleurs le seul à tenter de faire régner l’ordre dans cet immense espace de guichets et siffle aussi fort que possible dans son sifflet, ce qui n’empêche pas nombre de début de bagarre de commencer. Ici, les policiers sont armés d’un bâton et s’en servent, nous le comprenons vite quand nous voyons une foule reculer d’un coup devant un train. Les gens se tirent, se poussent et se frappent pour pouvoir rentrer dans le train. Nous sommes fatigués des 12h de bus et décidons de remettre nos réservations à demain avant d’avaler un plat à la gare.

Nous repérons un hôtel qui semble correct sur le guide et négocions un tuk-tuk pour nous y rendre. C’est alors que l’on croise de curieux défilés. Il s’agit d’un cortège de musiciens juchés sur une voiture, puis d’hommes et de femmes endimanchés qui marchent entre deux allées d’hommes portant une énorme lampe colorée sur la tête, ils sont reliés par un fil alimenté en électricité par un groupe électrogène bruyant qui les suit. Deux éléphants maquillés ouvrent la marche. A la fin du cortège, une magnifique voiture blanche toute fleurie transporte des enfants ainsi qu’un homme fièrement assis, richement vêtu et en turban.  Nous en avons vu plusieurs de ce genre dans la ville se frayer un passage dans le trafic de voitures, bus, camion, motos, tuk-tuk, cyclopousse et de vaches. Car les vaches font partie intégrante du paysage urbain. Elles errent à la recherche de quelques ordures à se mettre sous la dent (ce qui ne manque pas, il y en a partout), mendient auprès des commerçants, dorment enroulées comme des chats sur les trottoirs. Nous en avons vu davantage que de chiens !!

 

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Nous parvenons enfin à l’hôtel conseillé qui affiche complet. Nous demandons une chambre dans plus de quinze hôtels en arpentant la ville de nuit mais ils sont tous réservés pour les mariages (les fameux défilés), forcement il fallait qu’on tombe le jour où tout le monde a décidé de se marier... Petit signe du destin, c’est le dernier hôtel que nous décidons de faire qui possède enfin une chambre ! Nous nous posons enfin dans cet hôtel, qui se nomme d’ailleurs « palace », et installons la moustiquaire pour empêcher les moustiques et les nombreux cafards de nous déranger la nuit. Bouchons d’oreilles obligatoires pour parer le bruit de la rue et les klaxons incessants (surtout qu’il manque une fenêtre, et l’on est sur la principale artère de la ville), mais aussi le bruit dans l’hôtel : ici personne ne se parle mais se hurle dessus. Décidément, les premières journées dans un nouveau pays nous réservent toujours plein de surprises…

Le jour d’après, tout semble s’arranger comme par miracle. Nous parvenons à réserver notre train, ainsi que le suivant après avoir trouvé enfin le guichet pour touriste (qui est bien sûr à 500m de la gare, logique) et avoir rempli les formulaires A22, D4X et G55…

Oui car l’Inde a une grande passion pour l’administration et les formulaires, on en remplit sans arrêt (hôtel, gare et même cybercafé !), avec la plupart des renseignements demandés totalement inutiles (le summum étant pour l’instant : « date de naissance » et au dessous « date d’anniversaire », des fois que…).

Le petit miracle est survenu quand après 20 min pour arriver à réserver nos trains et quelques personnes passablement énervées derrière nous à cause de l’attente, le guichetier nous annonce un prix de 2054 roupies, et il ne nous restait que 2055 ! On n’imagine même pas l’émeute que l’on aurait provoquée si on n’avait pas eu assez pour payer après tout ce temps.

Nous quittons avec regret l’hôtel des cafards, euh pardon, le Palace, pour aller dans l’hôtel conseillé, vu que le train ne part que le lendemain matin,  et nous avons de l’argent en poche. Que demander de plus !

Après une courte nuit (un mariage, encore un, juste à côté de notre hôtel), lever 5h pour prendre notre train. Petit trajet de 6h en direction de Varanasi, l’une des plus vieilles villes du monde. Nous passons l’après midi à réserver tous nos trajets en train pour le séjour, puis nous trouver un petit hôtel sympa.

Après seulement deux jours passés en Inde dans un endroit très peu touristique (puisque n’étant qu’une zone de transition pour beaucoup entre les deux pays), nous sommes clairement dépaysés. Beaucoup de voyageurs que nous avons croisé sur notre route nous avait prévenu que l’Inde était un pays où l’on perd complètement ses repères. Effectivement, on s’en rend compte en peu de temps par le bruit, la pollution, les odeurs d’urines et d’ordures mais aussi d’encens, une cuisine composée de mille épices et pimentée. La pauvreté y est saisissante et omniprésente. Mais notre voyage ne fait que commencer et nous n’avons encore rien vu…

Publié dans Népal

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P
<br /> Notre vie est bien monotone (travail-dodo)et de plus dans un froid glacial ; alors quel plaisir de s'évader dans vos récits captivants. Vous devriez en faire un bouquin à votre retour sûr que vous<br /> auriez le prix GONCOURT !GROS BISOUS<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Voyages oh combien tumultueux.Et fatigant.Nous espérons que la suite sera plus calme.Merci pour tout ces détails<br /> J'espère a bientot sur skype.<br /> MILLE bisous<br /> Vous étes à la une au salon!<br /> <br /> <br />
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C
<br /> si parfois les récits nous font rêver je vous laisse volontier ma place dans des moments pareils. que je suis bien dans ma petite C3!<br /> je pense que l'inde doit être un magnifique pays à l'intérieur des terres, enfin vu de mon canapé ça à l'air pas mal!<br /> j'attends avec impatience vos premieres photos et récits, et surtout la 5eme manche de la carte postale.<br /> ps: pourriez-vous m'envoyer des magnets car je n'en ai plus pour accrocher ma collec de cartes!<br /> bisous<br /> <br /> <br />
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