El mundo maya
Cancun, créée dans les années 70 par les américains et pour les américains, afin de désengorger Acapulco, est un concentré de tout ce que veut un riche touriste amerloque (hôtels de luxe, plages privées, criques bétonnées transformées en parcs d’attraction, golfs 18 trous arrosés à outrance, boutiques aux articles hors de prix, restaurants aussi chers que mauvais…), le paradis quoi J.
Mais bon, c’est aussi un aéroport international, la porte d’entrée du monde maya, et nous avons récupéré notre deuxième colis : les parents d’Agnès. Vu le prix des hôtels ici, nous avons passés la nuit dans un dortoir, une première pour les parents. La nuit sur des matelas gonflable dans des dortoirs de 10 lits ne fut pas de tout repos !
C’est donc frais comme des gardons que nous avons pris la route pour notre étape suivante : Playa del Carmen où nous allons glandouiller deux jours, histoire que tout le monde récupère un peu.
Playa del Carmen n’a rien à envier à Cancun : des rues remplies de commerces et restaurants créés de toute pièce pour satisfaire les millions d’américains venant se prélasser sur une des plages les plus fréquentées du monde. Nous logeons donc de nouveau, pauvres petits Français que nous sommes, dans une auberge de jeunesse très bruyante et un peu trop animée la nuit à notre goût.
La mer est d’un bleu turquoise et la plage de sable blanc. Nous sommes allés avec Jean-Louis faire une journée de plongée sur les magnifiques sites alentours. Le résultat a dépassé nos plus folles espérances !
Déjà, au bout de quelques minutes sous l’eau, nous croisons le chemin d’un énorme requin taureau de 2m de long ! A peine un peu plus loin, nous observons de nombreuses tortues marines, puis de gigantesques raies. Les fonds sont superbes et très riches avec une quantité impressionnante de poissons de toutes tailles et couleurs.
De retour sur terre, nous retrouvons le reste de la troupe pour nous faire un bon restaurant et une bonne margarita pour arroser le départ de Crousti et Cookie. Une fois déposés à l’aéroport, nous partons tous les quatre à l’hôtel suivant situé dans un village proche du Chichen Itza.
On a eu peur en se faisant guider par les panneaux puisque nous avons atterri dans une impasse en friche. L’hôtel est en fait un magnifique jardin avec deux petites constructions abritant chacune une chambre. Il est situé au milieu de nulle part, et les seuls bruits alentours sont la faune environnante (chiens, oiseaux, coqs et glouglous ou dindons pour ceux qui n’ont pas lu Astérix). Pas un seul restaurant à la ronde, c’est donc chez l’habitant que nous avons mangé, pour trois fois rien, de bon panuchos faits maison tout en bavardant avec la famille très sympa.
Le lendemain, nous nous sommes attaqués au Chichen Itza, l’une des sept nouvelles merveilles du monde. Au niveau du prix d’entrée et du nombre de marchands ambulants, c’est clair qu’il est loin devant les autres sites visités. Nous avons largement préféré les sites de Palenque ou Yaxchillan au milieu de la jungle ou le gigantisme des pyramides de Tehotihuacan. Toutefois, le Kukulcan (la fameuse pyramide centrale) et le jeu de pelote le plus grand de Mésoamérique sont très bien restaurés et impressionnants. L’une de nos principales occupations sur le site fut l’observation des nombreux iguanes qui habitent les ruines.
Pour finir en beauté nous sommes allé voir le « son et lumière » projeté sur la pyramide. Bon le son c’est une voix off en espagnol, et les lumières se résument à quelques spots. Le clou du spectacle c’est trois bâtiments éclairés avec du jaune, un peu de violet et un peu de vert !
Le site suivant, Ek balam, est le premier que nous rencontrons de style « puuc », un style architectural propre à la région. Nous sommes montés tout en haut du palais afin d’avoir une vue extraordinaire sur les environs et avons pris une bonne sueur avec cette chaleur étouffante ! Ek Balam nous a pour la première fois permis d’imaginer comment les Mayas vivaient car il y a beaucoup d’édifices restaurés.
Pour nous rafraichir, nous avons fini la journée dans un cenote situé dans une grotte. Les cenotes sont des sortes de grands puits d’eau douce formés par les rivières souterraines, il y en a plus de 2500 dans la région. Une bonne baignade dans ce décor majestueux, au milieu de petits poissons qui vous nettoient la peau, et nous voilà requinqués.
Nous avons pris ensuite la route vers Mérida, une ville sans grand intérêt, très polluée et monotone. Notre QG aura été Pancho, un bar aux délicieux cocktails pour pas cher ! Il nous fallait bien ça pour nous distraire un peu de cette ville bruyante.
De là nous avons enchainé sur Uxmal, un immense site de style puuc avec des constructions magnifiques.
Mais bon vous devez en avoir marre de ne voir que des ruines, alors direction la côte des caraïbes à Tulum. Nous avons dégoté un petit coin de paradis : imaginez pour 36€ à une petite cabane pour quatre personnes plantée au milieu de cocotiers et d’une plage de sable blanc. Le décor est paradisiaque et l’eau super bonne, en plus avec les gigantesques vagues nous nous sommes éclatés comme des petits fous !
Vous croyez en avoir finis avec les ruines, et bien non ! Nous avons profités des matinées pour visiter les deux sites des environs : les ruines de Tulum et de Coba, de quoi faire de jolies photos d’iguanes, le trait d’union de nos visites.
Nous prenons ensuite un ferry pour notre dernière étape avec les parents d’Agnès, l’île de Cozumel. Un petit paradis du plongeur (et du touriste américain friqué). Nous avons dégotés un petit club de plongée sympa tenu par un couple de Français expatriés, et sommes partis pour deux jours d’exploration des récifs environnants. Notre chemin a croisé celui de tortues, requins nourrice, d’énormes langoustes et de milliers de poissons et coraux de toutes les couleurs. Mais le séjour de nos deux suiveurs arrive déjà à sa fin et nous repartons sur la terre ferme pour les ramener à l’aéroport de Cancun.
